Annecy – Julia Simon ne doit pas être privée de la chance de remporter sa première victoire olympique. Mais après l’affaire épicée des cartes de crédit, la star française du biathlon fait face à de graves conséquences sportives. Après sa condamnation pour vol et fraude à la carte bancaire, la décuple championne du monde a été interdite de compétition et d’entraînement pendant six mois par la Fédération française de ski (FFS), dont cinq mois seulement avec sursis. Rien ne s’oppose initialement au début des Jeux olympiques d’hiver en février 2026, mais d’autres sanctions pourraient suivre.
Déjà de retour lors de la deuxième Coupe du Monde
L’association a évoqué une décision « très stricte » de la commission disciplinaire indépendante. Une amende de 30 000 euros, dont 15 000 avec sursis, a été infligée, mais Simon n’a raté qu’une seule Coupe du monde. Votre interdiction s’applique également à tous les événements internationaux depuis le 7 novembre. Même si elle sera absente du match d’ouverture de la saison à Östersund, en Suède, à partir du 29 novembre, elle serait éligible pour participer à nouveau à la deuxième Coupe du monde à Hochfilzen en Autriche. L’association et Simon ont sept jours pour faire appel de la décision.
Simon a été condamné il y a quinze jours par le tribunal correctionnel d’Albertville à trois mois de prison avec sursis et à 15 000 euros d’amende. La gagnante de la Coupe du monde 2022/2023 a été accusée d’avoir utilisé les données de carte de crédit volées de sa coéquipière Justine Braisaz-Bouchet (29 ans) et d’un physiothérapeute de l’équipe pour acheter en ligne des biens d’une valeur d’environ 2 500 euros en décembre 2021 et en août et septembre 2022. D’autres membres de l’équipe ont également été concernés, mais n’ont pas porté plainte.
Brièvement en garde à vue
Après que Simon ait longuement nié les allégations et affirmé qu’elle avait elle-même été victime d’usurpation d’identité, elle a finalement admis le vol et la fraude devant le tribunal. Braisaz-Bouchet avait déjà porté plainte au début de l’été 2023. De ce fait, Simon avait été temporairement exclu des entraînements de l’équipe et même brièvement placé en garde à vue.
Des infractions répétées auraient des conséquences plus sévères et pourraient également signifier la fin de votre carrière. Reste à savoir si l’athlète employée par les douanes doit encore craindre des sanctions de la part de son employeur. L’Unité d’intégrité du biathlon (Biu) de l’association mondiale Ibu suit également de près le dossier et pourrait imposer des sanctions supplémentaires à Simon pour les compétitions internationales. « Il est important que nous attendions le résultat du processus d’association avant de réfléchir à d’autres mesures au niveau international », a récemment déclaré le patron de Biu, Greg McKenna, à la chaîne de télévision norvégienne TV2.
Ambiance « tendue » en équipe de France féminine
Juste avant le début de la saison olympique, le magazine bien informé « Ski Chrono » faisait état d’une « ambiance tendue » au sein de l’équipe de France féminine. Il paraît difficile d’imaginer que Simon puisse être réinséré normalement. Mais l’association française connaît aussi les qualités sportives du tireur rapide, qui devrait remporter le plus de médailles possible aux Jeux d’hiver avec les courses de biathlon d’Antholz.
Simon a remporté quatre médailles d’or aux Championnats du monde en Suisse au printemps et est devenu l’athlète le plus titré. Après l’argent olympique au relais mixte à Pékin en 2022, sa première victoire olympique est désormais son grand objectif. La mesure dans laquelle leurs sponsors personnels se retireront après la condamnation est tout aussi floue que la question de l’entraîneur de l’équipe de France. L’entraîneur Cyril Burdet aurait poussé jusqu’à ses limites psychologiques pour gérer le dossier extrêmement délicat au sein de la sélection.
La France n’est effectivement pas dépendante de Simon en matière de sport. Il y a d’autres champions du monde actuels en la personne de Braisaz-Bouchet, Lou Jeanmonnot et Océane Michelon, et toute une série de talents prometteurs attendent leur chance. Néanmoins, l’association n’a pas puni plus sévèrement l’une des meilleures biathlètes de ces dernières années et lui a permis de participer aux Jeux olympiques.
Simon parle de « black-out »
Simon a présenté ses excuses aux personnes concernées. « Je ne me souviens pas d’avoir commis ces actes », a-t-elle déclaré devant le tribunal, sans fournir d’explication détaillée. Il n’y avait « aucune motivation financière » pour ses actions ; Les enquêteurs français ont annoncé que son patrimoine s’élevait à plus de 320 000 euros au moment des faits. Interrogée par le procureur pour savoir pourquoi elle avait des photos des cartes bancaires de Braisaz-Bouchet, Simon a répondu : « Je suis en quelque sorte en panne d’électricité ».
Il y a eu des spéculations sur un comportement compulsif. Simon travaille avec une thérapeute depuis trois bonnes années et ne comprend toujours pas ses actes. Au moins, elle ne pouvait pas imaginer refaire quelque chose comme ça, a déclaré Simon.