Bruxelles – Même après un accord sur de nouvelles clauses de sécurité, le président français Emmanuel Macron souhaite reporter la signature prévue de l’accord de libre-échange de l’Union européenne avec les quatre États latino-américains du Mercosur. « Beaucoup de choses ont été améliorées », a déclaré Macron, mais les clauses n’ont pas encore été finalisées ni convenues avec les États du Mercosur.
Macron a déclaré que la France exigeait que les travaux sur l’accord se poursuivent « afin que les choses soient prises au sérieux, que notre agriculture soit respectée et que la sécurité alimentaire de nos concitoyens à travers l’Europe soit garantie ». Ils ne sont pas prêts à signer l’accord de cette manière.
Mercredi, les représentants des pays de l’UE et du Parlement européen se sont mis d’accord sur des clauses de protection supplémentaires pour l’agriculture afin de permettre à l’UE et aux États du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) de conclure l’accord. En cas d’augmentation néfaste des importations en provenance des pays du Mercosur ou de baisse excessive des prix pour les producteurs de l’UE, des contre-mesures devraient pouvoir être prises rapidement.
Négociations depuis 1999
Selon la Commission européenne, la nouvelle zone de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, comptant plus de 700 millions d’habitants, serait la plus grande de ce type au monde. L’autorité a conclu les négociations sur l’accord en décembre dernier malgré les critiques constantes de pays comme la France. La signature est prévue samedi prochain au Brésil, mais elle nécessite une certaine majorité parmi les pays de l’UE. Une décision est attendue lors du sommet européen. L’accord est en négociation depuis 1999.
Jusqu’à récemment, il n’était pas certain que la majorité nécessaire serait obtenue. Si la France n’est pas d’accord, comme prévu, cela reviendra probablement à l’Italie. Des pays comme la Pologne et l’Autriche ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre la signature de l’accord en raison des inquiétudes des agriculteurs et des citoyens.