Si vous suivez la « Route des Villes d’Eaux », vous tomberez sur la ville de Volvic, connue pour son eau, vendue dans le monde entier. Elle se trouve à seulement onze kilomètres de Clermont-Ferrand, patrie de « Michelin », et à la même distance du « Puy de Dôme », l’un des plus jeunes volcans du Massif central, dans le centre de la France. Et, avec ses 1 465 m, le plus haut.
Quatre-vingts formations volcaniques composent la « Chaîne des Puys » longue de 70 km. En gros, un « puy » est un sommet arrondi. Ou, pour être plus géologique : une saillie en forme de dôme de la surface terrestre provoquée par l’extrusion progressive de lave visqueuse.
Je suis arrivé à midi, et le soleil étant au rendez-vous, je suis parti déjeuner. Au Tilt Bar, le Maire de Volvic était à la bière, pas à la fameuse eau locale. Je lui ai demandé quand avait eu lieu la dernière éruption par ici. Il consulta sa montre et dit : « Il y a six mille ans ».
Là où les eaux s’écoulent…
L’Auvergne abrite le plus grand parc naturel régional de France. C’est un paysage unique de dômes de lave herbeux, de cônes de scories et de cratères d’explosion. Il est traversé par la « Route des Villes d’Eaux » sous laquelle est filtrée naturellement l’eau minérale naturelle de la meilleure qualité au monde. Depuis le Miocène (il y a environ 23,03 à 5,333 millions d’années).
La « Route de l’eau » de 17 stations vous emmène, vous et vos reins surmenés, à travers quatre départements jusqu’aux plus célèbres stations thermales de France, où vous pourrez profiter à la source de leurs eaux curatives tant chantées. L’étape auvergnate dure deux jours. Principalement en raison des nombreuses haltes de confort.
En route, vous découvrirez les anciennes villes thermales de La Bourboule, les 28 sources de Châtel-Gyon et ses « Gargouilloux » (eaux tumultueuses), les thermes « Eugénie » de Royat-Charmales (100 000 litres par heure et 32,5°C) et les thermes « Le Mont-Dore » riches en silice. Les installations et services proposés comprennent un hammam, des bassins de mobilité, des injections de gaz sous-cutanées, des applications de boue et des « douches nasales pharyngées » ainsi que l’« humage » au cours duquel vous inhalez du sulfure d’hydrogène à travers un masque de pilote de chasse.
Volvic
La plupart des usines d’embouteillage proposent des dégustations. A Volvic, après avoir visité la source bouillonnante dans une grotte sombre et humide près d’un quai de chargement, j’ai suivi un cours d’hydrologie volcanique en compagnie d’une famille belge en visite. Nous avons bu du « Volvic » aromatisé à la pêche et à l’ananas et avons entendu comment la géologie unique du « Puy de Dôme » et du « Volcan de Nugère » donne au « Volvic » son goût distinctif. Dans la « grotte », un sommelier professionnel de H2O nous a raconté comment il faut quinze ans pour que l’eau de pluie s’infiltre et s’infiltre à travers les roches poreuses qui nous entourent.
La source « Calivic » a été découverte en 1927 et le « Volvic » mis en bouteille pour la première fois en 1938. Plus d’un milliard de bouteilles sont aujourd’hui produites chaque année.
Avec 1200 sources connues, la France est le premier producteur mondial d’eau minérale avec environ 200 marques différentes.
Perrier
Hannibal fut le premier à découvrir le « Perrier ». Il aurait pris les eaux aux Bouillens à Vergèze dans les vignobles du Languedoc (à environ 25 km de Nîmes), avant d’attaquer Rome en 218 av. J.-C.
En 1894, le docteur Louis Perrier de Nîmes loua la source pour vendre cette eau aux vertus thérapeutiques. La bouteille verte caractéristique « Perrier » fut inventée par Sir John Harmsworth, le frère de Lord Northcliffe, fondateur du journal « The Daily Mail ». Il s’inspirait de la forme d’une paire de vieux clubs de sport indiens qu’il utilisait pour faire de l’exercice. Perrier appartient aujourd’hui à Nestlé et est l’une des eaux pétillantes les plus vendues au monde.
Évian
L’eau « Evian », découverte en 1789, est l’eau plate la plus vendue en France, avec 1,3 milliard de bouteilles écoulées chaque année dans le monde. « Badoit » est l’eau gourmande. C’est la plus ancienne du pays, mise en bouteille commercialement pour la première fois en 1837. Elle n’était disponible qu’en pharmacie jusqu’en 1954. Naturellement gazéifiée après avoir traversé des gisements de gaz souterrains, elle jaillit des collines granitiques de Saint-Galmier près de Lyon.
Suivre la Route des Eaux Minérales doit être les vacances les plus saines qui soient. Vous sentez les toxines fuir votre corps maltraité et tous vos organes vitaux maltraités en vous remerciant. Pour certains, le dégagement des sinus et l’irrigation nasale sont plus importants qu’un bronzage.
Vichy
Vichy est toujours la station thermale la plus connue. Les curistes y prenaient chaque jour « la médecine douce » aux fontaines des « Halles des Sources », aux colonnes imposantes. C’est ici que le beau monde du XIXe siècle venait se désaltérer et que les colons français étaient envoyés se soigner des tropiques.
La ville sur l’Allier comptait autrefois treize cinémas, huit dancings et trois théâtres. Les thermes furent construits comme un jouet pour les filles de Louis XV. Les Romains appelaient la ville « Vucus Calidud », la ville chaude.
Il existe six eaux « Vichy » : trois chaudes (« Hôpital !, « Chomel » et Grande Grille) et trois froides (« Célestines, Parc » et Lucas »). La seule eau en bouteille est « Vichy Célestines » qui sort du sol à une température de 17,3°C.
Dans la vallée de Chaudefour avec sa jolie cascade, j’ai mis mes mains en coupe sous un rocher et j’ai goûté l’eau piquante de « Sainte-Anne » directement d’un robinet dans la paroi rocheuse.
Au cours de mon parcours sur la « Route de l’eau », j’ai appris beaucoup de choses sur l’eau. Nous en éliminons 2,5 litres par jour et renouvelons notre eau corporelle tous les dix jours, dont un dixième par la salive. Elle contribue à la prévention des caries dentaires, à la coagulation du sang, à l’éclat de la peau et à la production de cartilage osseux important.
Je suis devenu un ennuyeux…
Sites utiles : www.villesdeaux.com ; www.vichy-tourisme.com ; www.auvergne-tourisme.info
Kevin Pilley est un ancien joueur de cricket professionnel et ancien rédacteur en chef du magazine Punch. Il a écrit plus de 600 titres et ses écrits de voyage reflètent son esprit britannique sec !