Le Musée des Confluences, un magnifique nouveau musée, tant par son architecture que par son contenu, qui se propose d’expliquer, eh bien, l’histoire de tout… du moins, c’est ce qu’il semble. Ne manquez pas cette expérience époustouflante, mais prévoyez quelques bonnes heures, déjeuner sur place compris, pour en profiter au maximum. Cette immense place, de 62 000 m², est tout simplement magnifique, à moins que vous ne vous soyez garé sur le parking situé en dessous et que vous ne vous souveniez plus par quelle entrée vous devez la récupérer !
Situé à l’extrémité de la Presqu’Île de Lyon, là où, comme son nom l’indique, la Saône et le Rhône se rejoignent, le Musée des Confluences a accueilli plus de 150 000 visiteurs au cours des premières semaines de 2015, après avoir ouvert ses portes juste avant Noël. Soit il y a beaucoup de curieux à Lyon, soit ce musée a quelque chose à offrir.
Laissez-moi vous dire : il y a vraiment quelque chose.
Visite du Musée des Confluences Lyon
Et si vous n’avez jamais visité de musée de votre vie, et même si vous aviez juré de ne jamais le faire, c’est le moment de rompre ce vœu. Sortez de votre chemin et visitez Lyon pour ce seul musée ; vous ne serez pas déçu… émerveillé, certes, mais pas déçu. Ce concept de musée extravagant et moderne succède à l’ancien musée Guimet et au musée d’Histoire naturelle dont les collections, avec un euphémisme superlatif, « ont été redessinées ».
Et quelle configuration !
C’est Brigitte Bardot rencontre la Tour Eiffel, le Viaduc de Millau, une équipe de muséologues avec une approche très idiosyncratique du design et, peut-être, un accès exclusif aux meilleurs vins de la vallée du Rhône.
Et c’est là que se situe le point central : ce n’est pas tant la conception du bâtiment qui compte, j’y reviendrai dans un instant, mais la pureté et l’originalité de l’imagination qui ont permis d’exposer le contenu : une synergie d’inspirations harmonieuses, un mélange parfait de pensée et d’art. Il s’agit d’un projet dynamique et stimulant qui confronte les questions, les problèmes et les défis contemporains ou, en termes moins explicites, un monde étrange et loufoque de merveilles.
Le bâtiment lui-même est une collaboration monumentale d’idées destinées à créer un environnement qui facilite les liens entre les choses de la terre et celles du ciel, entre le Cristal et le Nuage. Et avec un bâtiment aussi immense et inspirant avec lequel travailler, la seule tristesse est que la meilleure vue de celui-ci ne se trouve pas depuis le point d’entrée… Et il a été plutôt déçu par une série d’enclos à bétail destinés à guider les visiteurs jusqu’au pied des marches menant au forum urbain du Cristal, symbolisant l’ouverture au monde environnant. Mais ce petit problème mis à part, une fois que vous êtes dans l’enchevêtrement de métal et de verre, la légèreté, la luminosité injectent une dose de pure anticipation.
Le reste du bâtiment est le Cloud, construit à partir d’une diversité de matériaux et reposant sur trois colonnes principales et quatorze piliers monumentaux qui fournissent un squelette porteur et une peau extérieure avec un poids combiné de 6 000 tonnes.
Une collection incroyable
À l’intérieur, tout est ascenseurs, escaliers mécaniques, montants métalliques et grands toits en verre. Un étage est consacré aux expositions temporaires, même si avec plus de 800 objets exposés, il faudrait un peu de changement ; un niveau plus haut, nous atteignons les expositions permanentes disposées de chaque côté d’un grand couloir, avec des agents de sécurité costauds (et apparemment beaux) pour vous dissuader d’emprunter les sorties. Il y a plus de 3 000 pièces exposées, des stromatolites à un énorme-osaure, des papillons aux ours bruns, des voitures de luxe aux gaufriers ; tout cela est assez déroutant de la manière la plus délicieuse qui soit. Même les adultes regardent avec émerveillement, et vous pouvez voir leur esprit tourner à toute allure
« Tu crois que les enfants vont s’ennuyer de nous si on va boire un verre de Chablis ? » « Est-ce qu’on les retrouvera un jour, si on y va ? »
Il y a musée et musée, mais je dois dire que celui-ci ne ressemble pas à un musée, ne ressemble pas à un musée et ne sent pas comme un musée. On peut vraiment y passer une journée entière – avec une pause pour le déjeuner, bien sûr – et puisque c’est ce que nous avons fait, je vous recommande vivement de faire de même.
www.museedesconfluences.fr
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Le Dr Terry Marsh a beaucoup écrit pour des magazines et produit des guides pour les randonneurs des Pyrénées françaises et des Alpes françaises.