Selon les experts, le risque d’une crise politique permanente augmentera considérablement en France après les élections législatives. « Le danger devient de plus en plus concret que la France se retrouve sans majorité parlementaire », a déclaré Jacob Ross.
Selon les experts, le risque d’une crise politique permanente augmentera considérablement en France après les élections législatives. « Le danger devient de plus en plus concret que la France se retrouve dans une situation sans majorité parlementaire », a déclaré dimanche Jacob Ross, du Conseil allemand des relations extérieures (DGAP), à l’agence de presse AFP, après que les premières projections aient été connues. « L’instabilité politique va probablement s’accroître en conséquence », a ajouté Ross.
Les populistes de droite sont actuellement en avance dans les projections, avec environ 34 pour cent. Le camp du président Emmanuel Macron a glissé à la troisième place avec environ 20 pour cent.
« Maintenant, tout dépend du nombre de trios au deuxième tour, de qui se retirera et des recommandations qui seront faites pour le deuxième tour », a déclaré Ross.
Il faut également s’attendre à ce que l’autorité du président continue de diminuer, estime l’expert Yann Wernet du Centre Jacques Delors. « Le camp du président n’est plus que l’ombre de lui-même et les luttes de pouvoir entre les différents partis de ce camp risquent de s’intensifier », a-t-il expliqué. Macron aura du mal à faire entendre sa voix sur les enjeux politiques actuels.
Répartition des sièges
« Sa voix perd également du poids dans la politique européenne », a déclaré Wernert. Les partenaires de la France devraient se préparer soit à une Assemblée nationale bloquée, soit à un gouvernement RN. La perspective d’une arrivée au pouvoir du Nouveau Front populaire de gauche et de vert est plutôt improbable. « Il y a encore une chance, mais elle est mince », a-t-il déclaré.
Selon les premières prévisions, le parti populiste de droite Rassemblement national (RN) accéderait au second tour dans 390 à 430 circonscriptions. L’alliance électorale de gauche Nouveau Front populaire pourrait atteindre le second tour dans 370 à 410 circonscriptions, le camp gouvernemental dans 290 à 330 circonscriptions.
La répartition des sièges dépendra fortement du nombre de candidats qui se retireront au second tour, par exemple pour empêcher un candidat du RN de remporter l’élection.