Une promenade matinale au printemps à Paris est un moment inspirant. J’ai commencé dans un café où j’ai entamé une longue conversation avec un Français que je n’avais jamais rencontré auparavant, autour d’un café et d’un croissant près de la place de la Bastille.
À côté du café se dressait le grand monument de la Bastille, la prison libérée pendant la Révolution française. Les rues pavées qui entouraient l’immense sculpture étaient autrefois le sol de la prison où marchaient les détenus. Le sol pierreux est toujours là et a résisté à l’usure du trafic au cours des deux derniers siècles. Je me suis dirigé vers le port de plaisance de Paris, juste en face.
Ce port de plaisance privé est également connu sous le nom de Bassin de l’Arsenal en raison de la région parisienne voisine qui porte un nom similaire. Cette petite marina repose sur un plan d’eau qui relie le canal Saint-Martin à la Seine toute proche. Le quai est toujours rempli d’une telle variété de navires, des plus humbles de tous, aux vedettes à moteur dignes de la royauté. De nombreux propriétaires et membres d’équipage de ces navires vaquaient à leurs activités au bord de l’eau. Certains des bateaux étaient chargés de vélos, de meubles et même de voitures. Ils semblaient prêts à l’action et impatients de partir en cette magnifique matinée de printemps. Un ou deux bateaux étaient à vendre, pour l’un en particulier, il était clair que si vous deviez demander le prix, vous ne pourriez pas vous le permettre.
Le quai est destiné à la détente ; les jardins qui le bordent et les parterres de fleurs sont bien entretenus et il y a de la place pour les pique-niques. Quelques personnes se détendent sous le beau ciel bleu. La cathédrale Notre-Dame et la tour Eiffel sont visibles depuis le sentier.
J’ai pris les marches qui mènent à la rue principale de la ville et me suis dirigé vers le pont d’Austerlitz, un pont routier qui traverse la Seine. Sa construction a été achevée en 1806 pour commémorer la victoire de Napoléon à la bataille d’Austerlitz. Il s’agit d’une construction massive composée de cinq arches reposant sur quatre piliers et deux culées en béton. Il a été conçu par l’ingénieur Becquey de Beaupré en 1801 et constitue un symbole poignant de Paris.
Une fois arrivé de l’autre côté, je me trouvais devant l’entrée du grand Jardin des Plantes. Il s’agit d’un jardin botanique scientifique magnifiquement présenté et très soigneusement entretenu. Le jardin est très apprécié des familles, les enfants jouent parmi les fleurs et les plantes. C’est un vaste espace de splendeur florale et boisée, mais aussi un lieu d’éducation, d’apprentissage et de recherche. Il est associé au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris situé à l’extrémité.
Le Jardin des Plantes a été créé par le roi Louis XIII en 1626. Il a convaincu deux de ses médecins de l’utiliser comme jardin de plantes médicinales. Il est devenu un centre de recherche et de formation médicale précoce ; une école de botanique a été ajoutée et les jardins ont été ouverts au public en 1640. Avec le grand musée d’histoire naturelle en son cœur, les jardins restent un centre d’apprentissage. Les recherches actuelles portent sur la fertilisation, les sujets botaniques et le changement climatique.
La conception du jardin représente une symétrie géométrique. Tout est disposé en lignes droites et dans un ordre particulier. Cela facilite les recherches en cours. Les larges allées qui relient les plantations sont constituées de matériaux sableux blancs et doux pour faciliter la progression. Le jour où j’y étais, la floraison printanière précoce des arbres et les capitules fraîchement émergés offraient un spectacle splendide.
Le Jardin des Plantes se trouve au cœur d’un Paris très animé mais constitue une oasis qui masque toutes les pressions conventionnelles. C’est un endroit idéal pour ressentir une totale liberté et profiter de l’air frais et non pollué. L’entrée est bien sûr gratuite et les visiteurs peuvent prendre tout le temps qu’ils veulent.
Par Bob Lyons, un ancien pilote devenu écrivain de voyage amoureux de la France…