Le très joli terrain de jeux Royal dans le sud de la France

Un regard ludique sur le terrain de jeu royal de Nice. La ville s’appelle Nice la Belle et c’est la capitale du département des Alpes Maritimes et la deuxième plus grande ville de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’était aussi l’une des stations balnéaires préférées de la reine d’Angleterre Victoria, la vraie « snob » de son époque, amoureuse des ânes et promeneuse curieuse des petites routes sinueuses de la station balnéaire vallonnée…

Queen ou Spice Girl… Un soir, alors que nous dînions avec un ami britannique et sa fille adolescente, nous parlions de l’influence britannique à Nice. Notre ami nous a dit : « Je pense que le tourisme a vraiment décollé après l’arrivée de Victoria ici. » Sa fille s’est ragaillardie : « Victoria Beckham ?

Je n’ai pas peur… Non, l’histoire du tourisme britannique à Nice remonte bien plus loin que l’époque des Beckham. En fait, dans les années 1800, la Côte d’Azur accueillait tellement de visiteurs britanniques que le terme « anglais » devint synonyme de « touriste ». Et l’une des touristes les plus influentes était, bien sûr, la reine Victoria d’Angleterre, qui utilisait le nom de « Lady Balmoral » pendant ses vacances. (Était-ce une tentative de se faire discrète ?)

Vicky arrive en grande pompe… Lorsque la reine (je veux dire Lady Balmoral) commença à visiter Nice, elle avait 76 ans, était petite, ronde et toujours habillée de noir. Elle arrivait dans son propre train spécial, accompagnée de près de 100 membres du personnel. Parmi eux, des soldats écossais portant des kilts et jouant de la cornemuse et des soldats indiens portant des turbans [Editor’s note: so much for the low profile!]. Le train transportait des wagons entiers de bagages, sans compter le lit et les autres meubles de la reine qui arrivèrent avant elle et qui étaient déjà installés dans les 80 chambres d’hôtel qu’elle loua sur les hauteurs de Cimiez. Ont également été envoyés en avance ses voitures, ses chevaux et un âne… oui, un âne.

Nice, France

Vicky achète un âne… Jacquot (prononcer Jacko) est l’âne que la reine a acheté lors d’un de ses séjours en Provence. Elle avait du mal à marcher et était frustrée car sa calèche était trop grande pour la conduire dans les nombreuses ruelles intrigantes qu’elle voulait explorer. Lorsqu’elle aperçut un paysan dans une petite charrette tirée par un bel âne mal nourri, elle s’arrêta et demanda à l’homme combien il avait payé pour la pauvre bête. Il lui répondit : « 100 francs ». La reine lui dit : « Je vous en donne 200 ». L’affaire fut conclue et voyager derrière Jacquot dans sa petite charrette tirée par un âne devint son moyen de transport préféré pour les petites excursions.

On peut imaginer que Jacquot fut bien nourri à partir de ce moment-là. Il voyagea entre l’Angleterre et la France avec la reine et même dans d’autres pays européens. Il prit ensuite sa retraite et passa ses derniers jours dans le luxe du château de Windsor de la reine.

L’emploi du temps de Vicky… A Nice, Victoria prenait son petit déjeuner anglais complet (avec accompagnement musical) dans le jardin de l’hôtel, si le temps le permettait. Après quelques heures de paperasse, elle montait dans sa charrette tirée par un âne et se promenait dans les jardins de Cimiez avec Jacquot. Après la visite des jardins, la reine et l’âne retournaient à l’hôtel pour le déjeuner.

Nice, FranceVicky était une « randonneuse curieuse »… Après le déjeuner, elle partait plus loin dans une calèche plus grande tirée par des chevaux. Elle se promenait dans les collines et le long de la côte, visitant des sites et des villes intéressantes de la région. Elle s’arrêtait pour regarder des parties de pétanque, assistait au festival des courges, au carnaval (où elle aurait jeté des fleurs à de beaux jeunes soldats) et assistait à toutes les autres festivités locales qu’elle croisait. Elle manifestait une curiosité pour tout ce qu’elle rencontrait.

Vicky avait un faible pour Nice… Victoria avait passé l’hiver dans d’autres régions de la Côte d’Azur, mais une fois qu’elle avait découvert Nice, elle y retournait sans cesse. Elle y passa cinq hivers successifs, de 1895 à 1899. L’hiver suivant, elle dut renoncer à ses vacances à Nice en raison de la controverse entourant les actions britanniques dans la guerre des Boers. Puis l’année suivante, en 1901, alors qu’elle hivernait sur l’île de Wight, elle tomba malade et mourut. On raconte qu’elle aurait déclaré : « Si seulement j’étais à Nice, je me sentirais mieux ».

Vicky en mémoire… La Reine est commémorée à Nice par une statue devant l’Hôtel Regina-Excelsior de Cimiez où elle a séjourné. Il y a aussi l’avenue Reine Victoria qui porte son nom dans le quartier où elle se promenait en charrette à âne à Cimiez.

Margo Lestz vit à Nice, en France, où elle aime se prélasser au soleil, étudier la langue française et bloguer sous le nom de thecuriousrambler. Margo dit : « La vie n’est jamais ennuyeuse et j’apprends quelque chose de nouveau chaque jour… et il y a toujours des surprises ».

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