La Ville Lumière a toujours attiré les réalisateurs et producteurs en quête d’inspiration dans ses ruelles sinueuses, ses monuments historiques et ses quartiers vibrants. Le Paris du cinéma est un univers fascinant qui se découvre au fil de lieux emblématiques qui ont marqué le grand écran. De l’histoire aux arrondissements parisiens, il n’y a qu’un pas à franchir pour explorer ces endroits où la magie de la pellicule a opéré.
Montmartre et le charme de la bohème artistique
L’un des quartiers les plus célèbres et pittoresques de Paris est sans conteste Montmartre dans le 18e arrondissement. Ses escaliers escarpés, sa basilique du Sacré-Cœur et son esprit bohème ont inspiré de nombreux films aussi bien français qu’internationaux.
Amélie Poulain et le Café des Deux Moulins
Film culte dès sa sortie en 2001, Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain a été en grande partie tourné à Montmartre. Le Café des Deux Moulins situé rue Lepic est ainsi devenu mondialement célèbre grâce à ce film dirigé par Jean-Pierre Jeunet. Aujourd’hui encore, les visiteurs viennent y siroter un café ou savourer un repas tout en plongeant dans l’atmosphère du film.
An American in Paris et les escaliers de la rue Foyatier
Ce n’est pas seulement le cinéma français qui a pris ses quartiers à Montmartre. Le film américain An American in Paris réalisé par Vincente Minnelli en 1951 met également en scène des lieux emblématiques du quartier, comme les escaliers de la rue Foyatier conduisant au Sacré-Cœur. La danse y est mise à l’honneur avec son personnage principal, interprété par Gene Kelly.
La Rive Gauche pour les esprits intellectuels
Berceau des grands penseurs et écrivains de ce monde, la Rive Gauche parisienne ne pouvait que séduire les cinéastes par sa richesse culturelle et littéraire.
Les quais de Seine dans Midnight in Paris
Réalisé en 2011 par Woody Allen, Midnight in Paris nous fait voyager dans le temps sur les traces d’écrivains célèbres tels qu’Hemingway et Fitzgerald. Les quais de Seine longeant le Pont Neuf et l’Île de la Cité offrent une perspective majestueuse, symbolisant le romantisme parisien à travers les âges.
L’École des Beaux-Arts dans La Belle Époque
Nicolas Bedos affectionne particulièrement le patrimoine architectural parisien. Dans son film La Belle Époque(2019), il met en scène l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, située dans le 6e arrondissement. L’établissement y est représenté comme le centre névralgique de la vie artistique et intellectuelle du début du XXe siècle.
Le Quartier Latin inspire les cinéastes plongés dans l’histoire
Outre la Rive Gauche, le Quartier Latin regorge lui aussi d’adresses marquantes dont certaines ont été immortalisées par des films cultes.
Le Panthéon et sa crypte dans Les Misérables de Ladj Ly
Dans son film Les Misérables (2019), Ladj Ly propose une vision réaliste et engagée des banlieues parisiennes mais n’en oublie pas pour autant les monuments historiques. Le Panthéon et sa crypte, où sont inhumés plusieurs grands personnages français, sont ainsi mis en valeur à travers ce long-métrage récompensé à Cannes.
Saint-Étienne-du-Mont et La Haine de Mathieu Kassovitz
L’église Saint-Étienne-du-Mont, visible depuis le Panthéon, a également servi de décor au célèbre film La Haine de Mathieu Kassovitz en 1995. On se souvient notamment de la scène finale où Vincent Cassel escalade le fronton de cette église en pierre blanche, située au carrefour de plusieurs rues étroites caractéristiques du Quartier Latin.
Quand les Champs-Élysées deviennent le temple de la consommation
Avenue emblématique de Paris, les Champs-Élysées sont souvent associés à la splendeur et au luxe. Ils représentent également un terrain propice pour mettre en scène des personnages consuméristes dans un cadre prestigieux.
Le Drugstore Publicis et Le Cercle Rouge
Dans Le Cercle Rouge réalisé par Jean-Pierre Melville en 1970, Alain Delon incarne un truand fréquentant les lieux branchés de l’époque, tels que le Drugstore Publicis situé sur les Champs-Élysées. Ce dernier est aujourd’hui considéré comme un lieu emblématique du patrimoine commercial parisien.
La brasserie L’Alsace et Holy Motors de Leos Carax
L’acteur Denis Lavant se faufile au cœur d’une multitude de personnages singuliers au sein du film énigmatique Holy Motors (2012) de Leos Carax. Parmi ces décors multiples, on retrouve la célèbre brasserie L’Alsace, ouverte jour et nuit sur l’avenue des Champs-Élysées.
Les berges du Canal Saint-Martin, miroir de la jeunesse contemporaine
Situé dans le 10e arrondissement, le Canal Saint-Martin est prisé par les cinéastes souhaitant représenter des tranches de vie authentiques, notamment celles de la faune urbaine et bohème.
Le cinéma MK2 Quai de Loire qui traverse le canal
Dans Deux jours à tuer (2008) réalisé par Jean Becker, Albert Dupontel incarne un homme désabusé arpentant les ponts du Canal Saint-Martin. Il se rend notamment au cinéma MK2 Quai de Loire, dont l’entrée principale est située sur l’une des berges, face aux écluses et au célèbre Hôtel du Nord, autrefois immortalisé lui aussi par le film éponyme de Marcel Carné en 1938.