Que voir et que faire à La Baule Pays de la Loire

Découvrez l’élégante station balnéaire de La Baule – et La Brière, sa voisine zone humide des Pays de la Loire.

Les stations balnéaires peuvent être très fréquentées un samedi d’été, mais rendez-vous au bord de l’eau à La Baule et il y a de la place pour tout le monde. Nichée dans une courbe du littoral juste au nord de l’estuaire de la Loire, La Baule-Escoublac – pour donner son nom complet à la ville – possède un magnifique arc de sable doré qui s’étend sur neuf kilomètres séduisants entre les promontoires du Pouliguen et de Pornichet.

Mais si vous tournez le dos à la mer, à quelques kilomètres à peine de l’intérieur des terres, vous découvrirez un paysage aquatique bien différent. Le Parc Naturel Régional de la Brière est la deuxième plus grande zone humide de France après la Camargue, bordée par la Loire et les chantiers navals de Saint-Nazaire au sud, la Vilaine et la Bretagne au nord. Séjournez à La Baule et profitez d’un large choix d’activités aquatiques dans, sur et au bord de l’eau.

L’histoire de La Baule

J’arrive en voiture depuis la ville voisine de Guérande, avec ses bastides et ses marais salants. À peine distants de 6 km, ils forment un contraste saisissant. L’un est une cité médiévale avec ses hauts remparts et ses tours ; l’autre est une station balnéaire moderne composée de bâtiments bas et de villas balnéaires. Et quelles villas !

La station actuelle est née du modeste village d’Escoublac, qui a la triste réputation d’avoir dû se déplacer vers l’intérieur des terres pour échapper aux assauts du sable emporté par les dunes. En 1779, cette communauté autrefois côtière s’est éloignée du rivage, mais peu à peu les dunes ont été stabilisées par des plantations et dans les années 1830, les touristes ont commencé à affluer de Saint-Nazaire vers les villes voisines de Pornichet et du Croisic.

Dans les années 1880, l’arrivée du chemin de fer et la mode des bains de mer se multiplient. Deux entrepreneurs parisiens impliqués dans le chemin de fer, Jules-Joseph Hennecart et Edouard Darlu, voient rapidement le potentiel d’Escoublac comme nouvelle station de vacances. Ils achètent alors 40 hectares de dunes à La Bôle, sollicitent l’aide d’hommes d’affaires locaux et aménagent une large avenue reliant la gare à la mer. Rebaptisée avenue du Général de Gaulle en 1945, elle est aujourd’hui l’une des principales artères commerçantes et gastronomiques de la ville.

Les infrastructures se sont multipliées et les acquéreurs fortunés ont rapidement investi dans des terrains pour y construire leurs propres villas de vacances. En 1896, la station balnéaire a été rebaptisée La Baule et malgré les chutes de fortune provoquées par les deux guerres mondiales, la ville n’a cessé de croître pour devenir l’une des stations balnéaires les plus populaires de la côte atlantique.

Les villas en front de mer de La Baule ont été tristement réaménagées au cours des années d’après-guerre, ce qui ne peut être considéré que comme une tragédie de l’urbanisme. Idéal si vous souhaitez un appartement de vacances avec les pieds dans l’eau, mais complètement dénué d’atmosphère. Mais si vous allez au-delà de l’architecture fade du front de mer, vous serez immédiatement ramené un siècle en arrière.

Que voir et que faire à La Baule

Aujourd’hui, il n’y a guère de promenades urbaines plus agréables que de se promener le long des allées et avenues parfumées de pins de La Baule pour admirer à travers les grilles des jardins et par-dessus les murs ornementaux le mélange éclectique de propriétés flamboyantes, 15 d’entre elles étant protégées pour leur architecture exceptionnelle. Chaque villa est de style différent, des manoirs à colombages « anglo-normands » aux splendeurs Art déco et aux fantaisies médiévales. Et chacune porte un nom, souvent en breton, La Baule faisant à l’origine partie de la Bretagne plutôt que des Pays de la Loire.

Je m’arrête d’abord devant la Villa Symbol, construite en 1881 dans le style anglo-normand et résidence privée de l’architecte Georges Lafont. Une combinaison accrocheuse de pierre et de bois, de lignes de toit incurvées et d’une flèche embellie, c’était la première grande villa que les visiteurs voyaient en sortant de la gare, une belle publicité pour les 250 propriétés que Lafont allait concevoir dans la ville.

A proximité, je tombe sur le Coq de Roche, exemple classique du style Art déco avec ses façades blanchies à la chaux et ses volets rouges, son toit plat et ses balcons métalliques. Les milliers d’arbres de La Baule sont également protégés, mais seule une poignée de propriétés peuvent se targuer de posséder des jardins d’origine et, comme à la Villa Saint-Charles, une galerie en plein air où 19ème Au début du siècle, les visiteurs s’asseyaient pour respirer l’air pur, souvent pour se remettre de la tuberculose.

Je m’imprègne de l’atmosphère d’époque de l’Hôtel Saint-Christophe, un établissement 4 étoiles composé de quatre villas individuelles datant du début des années 1900. À quelques pas de la plage et des boutiques, c’est un endroit idéal pour goûter à la douceur de vivre avec des chambres au design individuel et des salles communes élégantes. Après un apéritif dans le jardin ombragé de l’hôtel, je me rends place du Maréchal Leclerc pour dîner dans le jardin du M. Ce bistrot populaire doit son nom à la forme des deux toits pentus de ce qui était autrefois des boutiques mitoyennes. De l’autre côté de la place se trouve la chapelle Sainte-Anne, le premier édifice public érigé à La Baule. Aujourd’hui un centre d’exposition, il a été commandé par M Hennecart, un homme profondément religieux dont la veuve était si furieuse à l’ouverture d’un casino qu’elle a quitté La Baule pour ne jamais y revenir.

Le Croisic

Je rentre chez moi en longeant le front de mer tandis que le soleil se couche sur l’océan calme et que je regarde les familles, les amis et même les cavaliers profiter d’une douce soirée sur la plage. Et après une nuit paisible, je me dirige vers l’ouest en quittant La Baule le lendemain matin pour un court trajet le long du côté sud des marais salants de Guérande. Vous avez du temps libre ? Louez plutôt un vélo électrique chez Le Pouliguen Bikevasion pour visiter Le Croisic, Batz-sur-Mer et peut-être le musée du Grand Blockhaus, un bunker de la Seconde Guerre mondiale qui raconte l’histoire de la poche de Saint-Nazaire.

Désormais classée Petite Cité de Caractère du département de la Loire-Atlantique, Le Croisic se dresse sur le promontoire où l’océan s’écoule par une étroite brèche dans les marais salants. Prenez un verre au bord du port de plaisance ou à la table d’un café du joli centre-ville, visitez l’Océarium et rendez hommage à la statue en bord de mer de Pierre Bouguer, 18 ansème scientifique, mathématicien et astronome du siècle.

Parc naturel régional de Brière

Après avoir troqué l’eau salée contre de l’eau douce, je tourne la voiture vers l’intérieur des terres pour explorer le Parc naturel régional de Brière (PNR). Surnommé le Pays Noir en raison de ses riches réserves de tourbe, ce marais d’eau douce est traversé par 140 km de canaux navigables en barque à fond plat. La tourbe n’est plus exploitée, mais le marais est utilisé pour l’élevage, la chasse et la pêche. Découvrez-en plus sur la flore, la faune et le mode de vie traditionnel dans le hameau emblématique de Kerhinet près de Saint-Lyphard, dont la rue unique est bordée de chaumières abritant des entreprises artisanales et des expositions.

Ensuite, faites un court trajet en voiture jusqu’au groupe de cottages qui composent le minuscule Port de Bréca, point de départ de balades découvertes en bateau ou à bord d’une calèche. Si vous vous sentez en forme, louez une barque, mais je vous recommande la visite guidée de L’Arche Briéronne avec un guide local expérimenté qui vous guidera à travers les canaux tout en vous expliquant le fragile écosystème de cette zone humide magique.

Au-delà du marais, on aperçoit à l’horizon les grues des chantiers navals de Saint-Nazaire, mais ici, au ras de l’eau, la vie s’écoule à un rythme tranquille, comme depuis des siècles. La Baule… La Brière… deux univers aquatiques bien différents qui forment un duo unique et addictif.

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