Les derniers chevaux sauvages de France

Pour voir les crinières ébouriffées par le vent des derniers chevaux sauvages du monde, il faut se rendre dans les contrées sauvages de Mongolie… ou sur le Causse Méjean en Lozère comme le rapporte Roger St Pierre…

La majestueuse race de Przewalski est devenue le symbole des efforts européens de protection de la faune sauvage. Le cheval de Przewalski (takh ou takhi en mongol) est l’ancêtre des chevaux domestiques actuels. Cependant, en tant qu’espèce, il n’a jamais été domestiqué et est donc le dernier cheval véritablement sauvage au monde. Le nom du cheval de Przewalski vient du colonel Nicolaï Przewalski, un explorateur russe qui a repéré le cheval dans le désert de Gobi en 1879 et l’a plus tard identifié comme une espèce inconnue des scientifiques occidentaux. Les nomades mongols ont vécu avec cette espèce pendant des siècles et, comme le montrent les peintures rupestres françaises, les Européens ont probablement rencontré le cheval de Przewalski (ou un proche cousin) il y a 20 000 ans.

Le Villaret, situé dans le Parc national des Cévennes, dans le sud de la France, et géré par l’Association Takh, est un site d’élevage de chevaux de Przewalski. Onze chevaux nés au zoo ont été amenés au Villaret en 1993. Les chevaux qui y naissent sont adaptés à la vie en milieu sauvage : ils sont libres de choisir leurs partenaires et doivent se nourrir seuls. Le programme a rencontré un tel succès que plusieurs chevaux de la région ont été réintroduits dans leur environnement d’origine en Mongolie.

D’autres espèces font également leur retour ici, avec les bisons d’Europe qui traversent à nouveau la Margaride tandis que des rapaces rares déploient leurs ailes vers les courants thermiques au-dessus des rudes Gorges de la Jonte.

Près d’un tiers du département bénéficie aujourd’hui du label Natura 2000 (www.natura.org), label qui préserve l’habitat d’espèces rares, comme la loutre ou l’écrevisse à pieds blancs. De son côté, le Parc national des Cévennes milite et œuvre depuis 40 ans pour une cohabitation responsable et respectueuse du milieu naturel.

Sur son territoire, l’association Cévennes Ecotourisme encourage les entreprises touristiques locales à devenir signataires d’une charte durable pour un tourisme européen responsable.

La raison ? Elle a recensé et souhaite préserver 89 espèces de mammifères, 208 espèces d’oiseaux et 2 250 types de végétation, soit le plus grand nombre d’espèces jamais recensées dans un parc national français. Un trésor inestimable, qui appartient à la Lozère.

Pour plus d’informations sur la Lozère voir :

Îles dans le ciel – Causses et Cévennes – un paysage naturel exceptionnel, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO

Les produits du terroir de Lozère, paradis des gourmands

Loisirs en Lozère – hors des sentiers battus

Lozère – le « Grand Pays » de France – paysage magnifique, montagnes et lacs,

www.lozere-tourisme.com

Malgré son nom français, l’écrivain globe-trotter chevronné Roger St. Pierre est fièrement britannique ; il est cependant passionnément francophile et a visité chacun des 94 départements métropolitains de France.

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