Paris Ville Lumière comme on ne l’a jamais vu

Benjamin Trancart est le réalisateur de Paris, ville Lumière et grâce à ce petit film étonnant, si magnifiquement photographié et réalisé, il est en passe de devenir très connu.

Le film Paris, la ville lumière est un projet en accéléré qui dépeint Paris comme jamais auparavant. Créé à partir de plus de 100 000 photographies prises par Benjamin et mis en musique par Yasawas-Amon Tobin, le film d’un peu moins de 4 minutes dépeint des monuments emblématiques d’une manière nouvelle, créant une intensité et une intimité avec le spectateur. Le film offre une perspective surréaliste de carte postale de la ville des lumières qui, selon le réalisateur, doit son nom à « la ville où, au cours du XVIIIe siècle, les lumières de la science (avec les biologistes comme Buffon ou Jussieu et avec les écrivains encyclopédiques comme Diderot ou d’Alembert) et les lumières de la philosophie (Voltaire, Rousseau, Condorcet, Montesquieu, …) ont été allumées… »

Après des études de lettres à l’université parisienne, Benjamin Trancart se lance dans les effets numériques avec l’aide d’amis de Onickz Artworks. Il crée sa propre société, Trak, et travaille en freelance comme motion designer auprès d’agences de production cinématographique et enseigne les effets numériques (After Effects) sur le web et dans un institut de production. Il dit aimer enseigner « Je suis toujours curieux d’apprendre – et nous avons tellement de choses à apprendre les uns des autres ».

Benjamin a commencé à faire des films en time-lapse il y a 18 mois avec un trépied classique. Bien qu’il ne connaisse pas grand-chose à ce médium, il a été impressionné par les traînées lumineuses et les astuces photographiques. Il a décidé de créer un projet nocturne dans sa ville natale, Paris. L’utilisation d’un système de contrôle de mouvement lui a permis d’ajouter plus de mouvement aux séquences en time-lapse. Benjamin dit : « Paris est un terrain de jeu fantastique pour ce genre de vidéo avec beaucoup de vues et de monuments qui m’ont beaucoup inspiré… Cette ville est une énorme source d’inspiration. Je voulais faire un contraste entre l’architecture moderne comme La Défense, Beaubourg, la Tour Montparnasse et les bâtiments anciens comme Le Louvre, Notre Dame. »

La Défense Paris

Chaque prise de vue d’environ 8 secondes représente deux à trois heures d’attente selon l’exposition et le temps d’intervalle.

Nous avons demandé à Benjamin combien de nuits il a passé à filmer ? « C’est difficile à dire… J’ai passé beaucoup de temps après le travail, la nuit, à faire chaque plan. Parfois le mauvais temps m’obligeait à refaire la prise mais j’aime les time-lapse avec les nuages, ça ajoute une dimension dramatique à la prise… Paris est souvent nuageux donc j’ai eu de la chance ! ».

La « routine » nocturne de Benjamin consistait à se rendre à l’endroit choisi, à installer le rail et l’appareil photo et à filmer pendant environ 2 heures, voire plus souvent. Au fur et à mesure que le projet devenait de plus en plus addictif et qu’il réalisait qu’il passerait des centaines d’heures à prendre des photos, il ajoutait des objets à son sac photo : « des chaises de camping, du vin rouge, des dominos… »

Jardin des Tuileries à Paris

Les passants, les voyageurs et les touristes s’arrêtaient pour regarder Benjamin travailler. Une fois le mouvement réglé, le moteur faisait son travail et il pouvait se détendre. Une nuit, alors qu’il photographiait les étoiles, il a passé cinq heures à discuter avec un passant du ciel, de la Voie Lactée et de la galaxie. Il dit avoir remarqué que « lorsque vous photographiez avec un système de chariot, les gens viennent et prennent les mêmes photos que vous. C’est drôle, comme s’ils se disaient : « Si le gars avec tout cet équipement photographie ici, ça doit être une bonne photo » ».

Benjamin explique que « vous ne pouvez pas savoir à quoi ressemblera le rendu avant d’être chez vous… C’est toujours surprenant de voir comment les nuages ​​évoluent, les gens et les petits détails que votre œil ne peut pas saisir en temps réel ».

Pour son prochain projet, Benjamin dit qu’il aimerait « trouver des points de vue qui ne sont pas facilement accessibles, comme les toits ou même les stations de métro. Tout peut être intéressant. Avec l’aide de mon film, j’essaie de pousser de nouvelles portes et d’accéder à des endroits cachés, en demandant aux gens s’ils peuvent ouvrir leur porte et me laisser filmer pendant quelques heures. Le prochain sera sûrement sur les gens de Paris… Je veux raconter une histoire et peut-être souligner les écarts entre la beauté de cette ville et les difficultés d’y vivre pour certaines personnes. Quelque chose de plus narratif ».

Benjamin Trancart Paris

Vous pouvez contacter Benjamin Trancart et en savoir plus sur lui sur son site Trak ou sa page Facebook Benjamin Traknart.

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