Le procès pour viol collectif en France suscite l’indignation internationale. La victime des crimes s’exprime à nouveau devant le tribunal. La femme a un message pour les autres victimes d’abus.
Dans le procès autour de la drogue et des abus de masse dans le sud de la France, la victime Gisèle Pelicot a mis en garde contre les auteurs de ces abus dans la région. « Le violeur n’est pas celui qu’on croise sur un parking tard le soir. Il peut aussi être en famille, entre amis », a déclaré Pélicot, comme l’a rapporté France Info depuis le tribunal d’Avignon, dans le sud de la France. Selon la chaîne BFMTV, elle a ajouté qu’il s’agissait de personnes qui n’étaient pas soupçonnées.
« J’essaie de comprendre comment ce monsieur, qui était l’homme parfait pour moi, a pu en arriver là. Comment a-t-il pu me tromper ainsi ? « Comment avez-vous pu laisser des gens entrer dans ma chambre ? », a-t-elle demandé à son ex-mari et principal accusé du procès. « Pour moi, cette trahison est incommensurable. Je pensais que je passerais le reste de mes jours avec cet homme.
Encourager les femmes maltraitées
Pélicot a souligné qu’elle avait pris la décision de ne pas mener le procès à huis clos parce qu’elle n’avait rien à se reprocher. Elle souhaite que d’autres femmes maltraitées trouvent du courage grâce à elle. « Je veux qu’ils n’aient plus honte. « Ce n’est pas nous qui devrions avoir honte, c’est eux », a cité le journal « Le Parisien » à propos du procès. Pelicot a ajouté : « J’exprime avant tout mon désir et ma détermination de changer cette société. »
L’ex-mari de Pelicot, âgé de 72 ans, est jugé depuis début septembre pour avoir drogué à plusieurs reprises sa femme, aujourd’hui divorcée, pendant près de dix ans et l’avoir fait violer par des hommes inconnus devant lui. Les 50 auteurs présumés des faits ainsi que l’ex-mari risquent jusqu’à 20 ans de prison.