Que voir et faire à Mirepoix

Nous partageons nos meilleurs conseils pour savoir quoi voir et faire à Mirepoix, un joyau médiéval de la région Midi-Pyrénées, avec beaucoup de charme et un merveilleux marché !

Dites « Mirepoix » et si les oignons, le céleri et les carottes sont les premières choses qui vous viennent à l’esprit, c’est que vous savez cuisiner. Et d’une manière détournée, votre mot vient de cette charmante ville médiévale située sur la rivière Hers en Ariège, au carrefour de Toulouse, Carcassonne et Foix, au cœur du pays cathare.

Histoire de Mirepoix

Avec 600 membres de la secte hérétique des Cathares et un seigneur cathare, Pierre-Roger de Mirepoix, la ville fut l’une des premières cibles de la croisade contre les Albigeois qui visait à les éliminer tous. Simon de Montfort s’empara de Mirepoix en 1209 et la confia à son bras droit, Guy de Lévis. Les Lévis régneront sur Mirepoix jusqu’à la Révolution française, tandis que Pierre-Roger de Mirepoix dirigera la garnison cathare dans la haute citadelle de Monségur. Ici, 225 Cathares furent assiégés par les croisés jusqu’à ce qu’ils soient affamés en 1244. Tous préférèrent être brûlés vifs plutôt que de se convertir au catholicisme.

Le nom de Mirepoix vient de « voir le poisson » en vieil occitan, d’où le poisson doré sur le blason de la ville. A l’origine, les Mirapiciens observaient le poisson depuis la rive droite de l’Hers, jusqu’à ce qu’une crue de barrage emporte Mirepoix en 1279, ne laissant derrière elle que son château, le château de Terride. Jean de Lévi construisit une ville de remplacement plus haut sur la rive gauche et créa, à la manière d’une bastide, un réseau rectangulaire de rues autour d’une place du marché, avec une église sur le côté. Les Lévis la reconstruisirent après que le Prince Noir l’eut mise à sac en 1355 pendant la guerre de Cent Ans. Une décennie plus tard, des mercenaires anglais, les Routiers, l’incendièrent à nouveau.

Peu de temps après, Mirepoix fut fortifiée : une porte, la Porte d’Aval, est encore intacte.

Chef-d’œuvre médiéval

Mais le karma a fait son œuvre à Mirepoix, qui est devenue l’une des plus belles (et plus grandes) places de marché de toute l’Occitanie : la colorée Place des Couverts, longue de 112 m sur 55 m, bordée de portiques à piliers de bois où les marchands pouvaient commercer par tous les temps. « Les maisons à colombages uniques qui entourent la place du marché créent naturellement une galerie marchande et de restaurants », expliquent les habitants Mark et Kay Williams de Real South of France Tours. « Et il y a d’étonnantes gargouilles en bois le long de certaines façades. »

Les plus belles gargouilles et sculptures (103 d’entre elles !) ornent les extrémités des poutres de la Maison des Consuls, autrefois siège des magistrats locaux.

En raison de sa situation géographique privilégiée, Mirepoix a toujours été une ville commerçante importante. La place des Couverts est le cadre idéal pour le grand marché du lundi matin ainsi que pour les festivals, notamment le festival de jazz Swing à Mirepoix le week-end de Pâques et la Fête de la Pomme en octobre. Les artistes locaux aiment les défis : des taureaux en pommes ? Des instruments de musique ? Tintin ? Aucun problème !

Monuments historiques

La tour de 58 m de l’église Saint-Maurice domine l’ensemble. Les Lévis commencèrent la construction en 1298, mais en 1317, lorsque le pape éleva Mirepoix au rang d’évêché (dans le cadre du projet de l’Église visant à surveiller de près les zones à risque d’hérésie), ils devinrent un peu fous et poursuivirent la construction pendant les six siècles suivants. La nef est de style gothique méridional, où la largeur prévalait plutôt que la hauteur : sa nef à travée unique de 22,2 m n’est surpassée que par la cathédrale de Gérone (22,98 m).

Promenez-vous sur l’avenue de Pont pour découvrir l’autre de Mirepoix : un chêne vert de 800 ans, dernier survivant de la forêt abattue pour reconstruire le 13ème ville du siècle.

L’église rupestre de Vals, à 12 km à l’ouest de Mirepoix, est encore plus ancienne. Elle est partiellement construite dans la roche, un lieu sacré depuis l’âge du bronze et un ancien temple dédié à un dieu celtique. Son niveau intermédiaire est décoré de fresques rupestres.ème Des fresques catalanes du 19e siècle. Il n’y a pas d’endroit comme celui-ci en France.

Et le Mirepoix ?

L’un des derniers ducs, Gaston Pierre de Lévis-Mirepoix (1699-1757), bien qu’étant « un individu incompétent et médiocre… qui devait son immense fortune à l’affection que Louis XV portait à sa femme », avait un cuisinier qui inventa une sauce et la baptisa du nom de son patron. La version originale comprenait du vin et de la viande, mais au fil des décennies, elle en est venue à désigner simplement les dés de carottes, d’oignons et de céleri que l’on fait revenir pour amorcer des dizaines de sauces, de soupes et de ragoûts.

Dana Facaros vit en France depuis plus de 30 ans. Elle est la créatrice de l’application French Food Decoder : tout ce que vous voulez savoir sur la cuisine française, et co-auteur du guide Bradt de la Gascogne et des Pyrénées et de nombreux guides de la France.

Pour en savoir plus sur Mirepoix : ariegepyrenees.com

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