Une affaire succulente : Le jardin méditerranéen de Roquebrun, dans la région de Saint-Chinian, dans le sud de la France, n’a pas d’histoire mystérieuse, comme je l’espérais secrètement. Mais il a une touche d’exotisme citronné et un brin mélancolique, et il vaut bien la montée raide à travers les rues pavées du village. Surtout si vous avez passé la matinée à vous attarder sur une dégustation de vin à la coopérative locale ou si vous avez dégusté les fruits d’un ventre plein de bons fourrages au restaurant Le Petit Nice, suspendu précairement au-dessus de la rivière Orb, au cœur du village.
Ce majestueux jardin méditerranéen a été créé en 1986, bien avant cette date, les terrasses abandonnées et les falaises rocheuses sur lesquelles il se dresse aujourd’hui étaient des champs de vignes et d’oliviers. Pour créer ce jardin, qui doit mettre en valeur la flore variée et merveilleuse de la région et protéger les arbres fruitiers aujourd’hui moins cultivés, 1 000 tonnes de matériaux ont été transportées dans les ruelles étroites et escarpées, et le jardin abrite aujourd’hui quelque 5 000 plantes et 400 espèces.
Roquebrun est l’un des plus beaux villages de France avec ses maisons couleur saumon accrochées aux collines et son riche patrimoine viticole.ème La tour carolingienne du XVIe siècle veille au-dessus du village et le jardin scintille, abrité sur un versant ensoleillé exposé au sud, protégé des vents cruels de la région.
Vous y trouverez des cactus, des plantes grasses et des agaves, des oranges, des citrons et des grenades et même un avocat s’y est glissé. Vous y trouverez également des cistes et des mimosas ainsi qu’un groupe de 20ème des abris du XIXe siècle où autrefois les habitants faisaient sécher les châtaignes qu’ils utilisaient pour faire de la farine.
Ce n’est pas un immense jardin, niché dans son refuge rocheux chaleureux, mais il vous offre une merveilleuse occasion d’observer le minuscule pont romain loin, très loin en contrebas, et les minuscules petits agriculteurs et vignerons occupés à leurs affaires dans la vallée et les pentes sous vous. Et si vous montez juste un peu plus haut jusqu’à une plate-forme orientée au nord, avec vue sur les collines derrière et ce qui ressemble à des terrasses presque verticales et abandonnées (où autrefois des producteurs de vin courageux et intrépides grimpaient), vous aurez une idée de la dureté de la vie ici il n’y a pas si longtemps. Et bien sûr, une montée jusqu’au jardin vous aide à digérer votre déjeuner et à redescendre dans le village, prêt pour votre dîner et un autre délicieux vin local.
Il est ouvert de mi-février à mi-novembre, détails pour les billets et les horaires d’ouverture : www.jardin-mediterraneen.fr