L’Opéra Garnier est l’un des plus beaux édifices de Paris, un lieu de miroirs, de dorures, de somptueux et luxueux ornements. Il était le centre culturel de Paris à la Belle Époque et continue d’émerveiller les visiteurs avec les ballets qui y sont présentés. Lisa Buros-Hutchins revient dans les coulisses de ce monument parisien très célèbre…
Il existe à Paris un endroit si beau, si magique dans ses détails intemporels, qu’il m’émeut à chaque fois que je le visite. Le Palais Garnier est un bâtiment visuellement époustouflant, si riche en détails architecturaux complexes et en majesté que je ne peux tout simplement pas penser à un autre endroit à Paris qui lui ressemble.
Le Palais Garnier a été construit par l’architecte Charles Garnier à la demande de Napoléon III. Douze opéras ont précédé le Garnier, dont onze ont été détruits par les flammes et le douzième n’a pas été à la hauteur de la France du XIXe siècle. Pour assurer la pérennité de ce majestueux 13e opéra, une équipe de pompiers est désormais en service et veille sur le Palais Garnier 24 heures sur 24.
La légende raconte que l’épouse de l’empereur, l’impératrice Eugénie, qui aurait été irritée que Garnier ait été choisi au détriment de son couturier préféré Viollet-le-Duc, aurait demandé à Garnier, relativement inconnu : « Qu’est-ce que c’est ? Ce n’est pas un style, ce n’est ni Louis Quatorze, ni Louis Quinze, ni Louis Seize ! » « Mais Madame, c’est Napoléon Trois, répondit Garnier, et vous vous plaignez ! »
Lorsque je suis arrivée à Paris il y a quelques années, j’ai visité le musée Garnier et je n’arrivais pas à croire à la beauté qui s’offrait à moi. On ressent un sentiment d’histoire et d’exclusivité totale lorsqu’on entre dans ce bâtiment. Du marbre du monde entier, de couleurs variées, vous invite à tendre la main et à toucher les rampes lisses lorsque vous empruntez les marches du Grand Escalier. Debout tranquillement au bas des escaliers, vous pouvez imaginer les dames dans leurs robes de soirée qui descendent jusqu’aux chevilles, soulevant très légèrement leurs robes pour dévoiler leurs chevilles alors qu’elles montaient les marches menant à la salle de spectacle…
Le Grand Foyer est à couper le souffle lorsqu’on s’y promène, se perdant dans la beauté exquise de chaque histoire, personnage et mythe représentés sur le plafond peint et les luminaires dorés. Et, bien sûr, qui peut nier la beauté éclatante du plafond de Marc Chagall parfaitement éclairé par le lustre de six tonnes que Charles Garnier lui-même a conçu pour illuminer son célèbre opéra. L’ensemble du Palais Garnier est tout simplement un chef-d’œuvre.
C’est le caractère exclusif de l’Opéra Garnier qui m’a toujours le plus intrigué. Ce lieu mythique des ballerines et des opéras occasionnels garde ses secrets bien gardés. Le Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux, qui se déroule dans cette même salle d’opéra, a certainement porté le mystère à des proportions épiques. Alors, imaginez ce que j’ai ressenti lorsque j’ai reçu une invitation à faire une visite exclusive – une visite complète et sans restriction de ce lieu que j’ai tenu en si haute estime et qui m’a complètement intimidé depuis mon arrivée dans la Ville Lumière.
Je dois dire que ce que j’aime au Palais Garnier, c’est qu’il abrite un opéra de renommée mondiale, imprégné de traditions et de secrets bien gardés de lacs souterrains et de caves cachées, une institution à part entière… et il se trouve qu’il possède l’une des équipes les plus avant-gardistes, jeunes et dynamiques avec lesquelles j’ai eu le plaisir de travailler à Paris. Je m’efforce toujours d’offrir à mes clients les expériences les plus uniques et les plus exclusives que je puisse imaginer. Et je ne peux certainement pas y parvenir sans l’aide des personnes qui détiennent les clés de lieux comme celui-ci ! Et ici au Palais Garnier, ce sont Flore et Coralie, deux dames exceptionnelles avec lesquelles je travaille assez souvent, qui détiennent les clés d’or de ce royaume.
Quand je suis arrivée pour visiter le Palais Garnier avec quelques amis proches, j’étais comme une petite fille qui voit le Père Noël – c’était vraiment excitant pour moi. On nous a fait traverser les coulisses et entrer dans la salle d’échauffement des ballerines. J’avais les yeux grands ouverts et les mains sur la bouche pour essayer de cacher mon étourdissement. Monter sur scène – une scène tellement plus grande que ce que l’on pourrait imaginer – était ahurissant par son ampleur et son exclusivité. Et puis, nous avons descendu les escaliers pour rejoindre les parties mythiques du Palais Garnier…
Nous avons vu les gréements utilisés pour changer les décors dans les années 1870 et c’était vraiment génial de voir comment les scènes étaient modifiées – quelle vision d’avenir ! Et bien sûr, voir le réservoir d’eau a été, très honnêtement, le frisson d’une vie. Ce n’était pas tant le fait de le voir, car il ne se prête pas vraiment à ce que l’on attend de tous les films du Fantôme de l’Opéra jamais réalisés : c’était le simple fait que je me tenais devant le réservoir d’eau de l’Opéra Garnier en sachant que j’étais l’une des rares personnes à vivre cette expérience incroyable. Et bien sûr, l’atelier où ils réparent, cousent, créent – vous l’appelez – des centaines de costumes, de tutus et d’accents spéciaux pour les robes est tout simplement inimaginable. Cette toute autre entité du Palais Garnier qui n’existe que pour ceux qui y ont accès est, sans aucun doute, très magique à voir.
Ce lieu mythique de Paris connu sous le nom de Palais Garnier est vraiment à la hauteur de toutes mes attentes, tout simplement sublime.
Découvrez comment visiter l’Opéra de Paris sur leur site internet.
Par Lisa Buros-Hutchins
L’Opéra de Paris, un mini Versailles