Je l’avoue, je suis un païen du vin et je n’y connais rien (je crois qu’il n’est pas nécessaire de dépenser plus de 2,50 euros pour une bouteille de vin). J’ai toujours été parfaitement ignorant des règles et des exigences en matière de vin et j’ai toujours opté pour l’approche « Eh bien, j’aime ce que j’aime » et cela me suffit. Il y a beaucoup de snobisme dans le vin, beaucoup de blabla marketing et de jolies étiquettes, mais au cœur de tout cela, il y a une compréhension fondamentale de ce qu’est un vin bien assemblé issu d’un raisin bien nourri.
Le Languedoc est la plus grande région viticole de la planète. On pourrait dire que c’est le plus grand vignoble du monde, mais jusqu’à récemment, le vin qu’il produit n’était pas très connu ni respecté. La qualité était le maître mot et elle coulait à flot. C’était surtout le vin des ouvriers, mais ce n’était jamais le vin de prédilection des connaisseurs. Jusqu’à une époque relativement récente.
Alors que l’AOC a été créée pour protéger les origines et garantir le maintien de certaines qualités des vins, une catégorie Vin de Pays a été créée pour permettre aux producteurs d’expérimenter davantage. Elle est désormais devenue IGP Pays d’Oc et dispose d’une chaîne de production beaucoup plus flexible et créative. Non seulement la France elle-même a repris sa position de leader dans le monde des vins internationaux, mais il est également admis que le Languedoc produit « de la qualité plutôt que de la quantité ». C’est devenu une région de vinification rock and roll.
J’ai récemment profité d’une excellente visite des vignobles dirigée par Matt Saunders de Taste du Languedoc. Ce voyage m’a conduit dans deux vignobles complètement différents avec des niveaux de vin différents que j’ai classés de « bons » à « vraiment bons » (vous voyez ce que je veux dire à propos du niveau auquel nous jouons ?). Il a qualifié certains vins de « Punk Rock Adolescent » et a déclaré que les IGP du Languedoc étaient les « anarchistes du monde du vin – réunissant de nombreux jeunes innovateurs qui brisent les règles de la vinification française… »
La différence entre les domaines viticoles était d’environ 80 hectares de superficie, 25 euros entre les prix des bouteilles et différents procédés de culture tels que l’utilisation de machines ou le travail à la main. Après avoir goûté tous les vins qu’ils avaient à offrir, je peux vous assurer que c’était désormais une simple question de goût car presque tous les vins que j’ai sirotés étaient exquis.
Entre les deux domaines, nous avons été emmenés dans l’un des fantastiques restaurants des Halles de Narbonne. Il s’agit d’un marché alimentaire couvert et c’est une explosion de sons, de couleurs et de parfums (tous fabuleux). Nous avons dîné d’un steak et de canard – achetés chez le boucher local et jetés au cuisinier qui les a grillés devant nous, le tout arrosé de… oui, encore du vin !
J’ai appris que le vin ne se résume pas seulement aux raisins et au terroir, au soleil et à la pluie, mais aussi aux gens et à leurs idées nouvelles. Et le Languedoc est la région à surveiller. Croyez-moi…