C’est la mer, clapotant sur les rivages du Massif Central, broyant les coquillages et les animaux marins qui a donné naissance au Lot ; elle a aussi donné naissance à ce qui le distingue le plus de la Dordogne, département avec lequel il est communément confondu, le calcaire. causses.
Ces hauts plateaux calcaires aux vues infinies, commencent ici et s’enfoncent vers le sud du Languedoc, abritant une flore et une faune qui leur sont propres au-dessus du sol, et, en dessous, formant des cavernes et des grottes fantastiques, certaines d’entre elles décorées par l’homme préhistorique.
Le Lascaux original est peut-être fermé, mais si vous voulez voir le vrai McCoy, parcourez une centaine de kilomètres au sud et laissez vos yeux se régaler des chevaux dodus et cabrés de Pech Merle, des chevaux de cirque tachetés tout droit sortis du roman de Toulouse-Lautrec. Cavalière. Le nombre de visiteurs est peut-être limité, mais cette grotte est authentique, l’une des rares à posséder de magnifiques peintures encore ouvertes au public. Allez-y maintenant, vous ne savez jamais combien de temps cela restera ainsi. Vous ne les oublierez pas facilement.
Le département n’a bien sûr été créé qu’en 1790. Avant cela, il s’appelait Quercy, une partie de l’ancienne province de Guyenne. Le Haut Quercy, centré autour de sa capitale romaine Cahors et comprenant la majeure partie du Lot. Le Bas Quercy autour de Montauban, dans l’actuel Tarn et Garonne. Les racines du Quercy ainsi que ses causses’étendait profondément dans le Languedoc
Au sud de Cahors se trouve le Quercy Blanc, appelé ainsi en raison de la pureté de sa pierre calcaire. Disséminées dans les jolis villages, vous trouverez une série exquise de petites églises de campagne. Les églises champêtres, dont beaucoup sont romanes, sont implantées au milieu de la terre blanche brûlée, souvent avec des vignobles qui s’entassent à leurs portes. La ville principale du Quercy Blanc est Moncuq. Prononcez le « q » si vous ne voulez pas que les gens se bousculent et fassent des blagues vulgaires sur les clochards.
Pigeonnaires
Les villages aux pierres de couleur miel sont de charmants exemples d’architecture vernaculaire, l’omniprésent pigeonniers abondent, construits à l’origine pour conserver le précieux fumier de pigeon afin de fertiliser une terre qui ne pouvait pas supporter beaucoup d’agriculture en raison de la pauvreté de son sol. Vous y trouverez d’anciens villages, des calvaires et des pierres dressées, d’anciens postes de ferrage des bœufs appelés épreuves, Lavoirs là où les femmes lavaient autrefois leur linge, et les vestiges de la culture paysanne qui a perduré ici jusqu’aux années 1960 et qui a façonné tout le département.
Le Lot est indépendant, chaleureux et accueillant. Idéal pour les randonneurs, les kayakistes, les historiens, les préhistoriens, les botanistes, les ornithologues, les spéléologues, les cavaliers, les artistes, les pêcheurs, les gourmets et les simples flâneurs. Et c’est tout à fait, tout à fait beau.
Helen Martin est l’auteur de Lot : Voyages à travers un paysage calcaire du sud-ouest de la France (Moho books)