Victor Hugo disait de Sedan dans les Ardennes : « .
Il a écrit cela le 29 juillet 1838. Je pense que s’il était venu aujourd’hui, il reconnaîtrait encore la ville. Les canons, les ponts-levis et les bastions sont bien visibles et impossibles à manquer puisque le château fort de Sedan est le plus grand d’Europe. Vous n’avez peut-être pas entendu parler de cet endroit et pourtant, avec son magnifique château de 35 000 m², dont la construction a commencé il y a plus de 1000 ans, c’est l’une des villes les plus uniques de France.
Le jour de ma visite, c’était aussi la finale du « Concours National de Cuisine Amateur » – la version française de Top Chef. Sylvie Pinel, la ministre française de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme était là pour remettre les prix et tout cela était très excitant mais rien ne peut éclipser le château de Sedan dans les douves duquel s’est déroulée la remise des prix. Les douves sont si grandes qu’elles ont facilement pu contenir toutes les équipes de tournage présentes ce jour-là, de nombreux exposants de délices gastronomiques régionaux, des milliers de participants et elles n’occupaient pourtant qu’une petite partie de la tranchée désormais vide autour du château. Cet ancien bâtiment a cédé une petite partie de son espace au commerce et a été transformé en hôtel 3 étoiles. Les chambres sont charmantes, vraiment authentiques, les murs sont très épais et on sent pratiquement l’histoire suinter des pores de cette immense construction en pierre.
Les petites rues de la ville sont idéales pour une journée de flânerie tranquille et pour s’imprégner de l’ambiance et admirer les vues sous le soleil de fin d’été. Pittoresque, endormie et charmante, elle dégage, comme le rapportait le grand Hugo il y a près de deux siècles, « une atmosphère joyeuse ». Des boutiques et des brasseries qui semblaient comme si le temps s’était arrêté. Je n’aurais pas été surpris si l’un des « beaux carabiniers » avait surgi de derrière l’une des nombreuses et belles portes des anciennes maisons qui bordent les rues.
Il y avait un grand choix de restaurants, mais j’ai mangé au restaurant La Tour d’Auvergne du Château Hôtel de Sedan, où un dîner très spécial était organisé en l’honneur de la compétition organisée plus tôt dans la journée.
Un festin des meilleurs produits de la région, annoncé avec beaucoup d’aplomb par nul autre que le comte Robert II de la Marck, l’un des anciens dirigeants de la ville et dont le château était autrefois la demeure ! Chacun de ses mots lorsqu’il nous indiquait les vins qui nous seraient servis pour accompagner les plats était accueilli par des applaudissements. Les plumes de son chapeau se levaient et se baissaient, ses longs cheveux brillants brillaient à la lumière des bougies et ses yeux sombres et mystérieux scintillaient. Bien sûr, ce n’était pas le vrai comte, mais c’était très amusant et l’occasion de mettre en valeur la gastronomie de la région qui était superbe ; des plats portant des noms comme « » et « », des fromages, des liqueurs et des petits biscuits à base de champagne et de rosé de Reims…
Ensuite, je me suis promené dans l’immense cour éclairée par la faible lueur des lampes et par une belle pleine lune. C’était une nuit d’automne typique à Sedan, le ciel était clair et rempli d’étoiles, le château était illuminé, une chouette hululait sur les remparts – c’était complètement magique. Un autre promeneur m’a souhaité « Bon Soir » et nous avons entamé une conversation. Il m’a dit qu’il était invité à un mariage à l’hôtel. Les murs sont si épais que je ne m’en suis même pas rendu compte jusqu’à ce qu’il m’invite à entrer pour regarder et entendre peut-être le DJ le plus bruyant du monde !
Il m’a dit que le cortège nuptial venait d’une autre région mais que le voyage en valait la peine car l’endroit était très spécial et tous les invités pouvaient facilement séjourner dans l’hôtel du château.
Le matin, j’ai visité le musée du château (l’entrée est juste en face de la porte de l’hôtel !) et j’ai suivi une visite guidée d’une partie du château – avec ses 35 000 m², il est impossible de tout voir. Nous avons grimpé sur les remparts d’où la vue sur le paysage environnant était époustouflante, exploré des tunnels souterrains, monté et descendu d’anciennes tours, vu où les soldats de Napoléon ont tagué les murs lorsqu’ils étaient ici et visité la collection du musée. Quelle histoire cet endroit a, ça vaut bien le voyage (que j’ai fait en train – à environ 2h30 de Paris)…
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