Un réseau de tramway agréable et un parcours artistique

Il y a quelques années, j’ai suivi un cours qui m’obligeait à me lever tôt et à prendre un bus pour une autre ville. Parfois, je prenais le tram pour aller au bus et je riais à chaque fois que j’entendais les voix sexy et haletantes annoncer le prochain arrêt de tram. Je ne savais pas que ces annonces faisaient partie de « l’art dans la ville » (L’art dans la ville) projet. Apparemment, ces enregistrements sont différents selon l’heure de la journée, le jour de la semaine et la saison. Ils sont destinés à rendre notre expérience de voyage plus agréable, et je peux personnellement témoigner de l’efficacité de ceux du petit matin.

Lors de la conception du nouveau tramway, inauguré en 2007, les urbanistes ont décidé que le trajet ne devait pas se limiter à un déplacement d’un point à un autre, mais qu’il devait aussi être une question de beauté et de découverte. Dans le cadre du projet, treize œuvres d’art public ont été installées le long des 8,7 km de voies, transformant ainsi le tramway en une galerie d’art en plein air.

« Conversations à Nice » L’installation de l’artiste espagnol Jaume Plensa, située sur la place Masséna, est l’une de mes préférées. Les sept personnages perchés au-dessus de la place représentent les continents. La nuit, ils changent lentement de couleur, symbolisant une conversation entre eux. Ne serait-ce pas merveilleux si toutes les nations pouvaient échanger des idées d’une manière aussi calme et belle ?

Bel art du tramway

« La fausse porte » En vous approchant de cette belle ouverture cintrée revêtue d’or et de marbre, vous ne remarquerez peut-être même pas les mots gravés sur le mur qui disent : « porte fausse ».

Joli tram Fausse portePourquoi est-ce une fausse porte ? Eh bien, lorsque la vieille ville était entourée d’une grande muraille défensive, il y avait ici une petite porte, un peu cachée. Elle était conçue pour être discrète et passer inaperçue aux yeux de l’ennemi. Quand ils n’étaient pas attaqués, les habitants utilisaient cette porte qui était reliée à la vieille ville par un étroit couloir sombre qui traversait une partie d’un bâtiment. En 1946, le propriétaire du bâtiment en a fait don d’une partie pour faire la plus grande ouverture publique que nous voyons aujourd’hui.

Cette « fausse porte » a été décorée dans le cadre du projet Art in the City. L’artiste Sarkis l’a vue comme un espace de transition entre la vieille ville et la ville moderne et l’a parée d’or et de marbre. Sur le palier, on peut voir un bloc de marbre blanc sur lequel repose un plateau noir. On peut y lire :les postes restants » ce qui signifie courrier en attente. L’idée était que les visiteurs et les locaux puissent écrire des lettres ou des cartes postales (à la ville ou aux habitants) et les laisser dans le bac. Autant que je sache, cette pratique n’a jamais pris, car, malheureusement, la seule chose que j’ai jamais vue dans ce bac, ce sont des détritus.

Code Morse bleu… Les lumières devant le centre commercial Nice Etoile brillent comme des étoiles bleues dans le ciel nocturne. Les guirlandes lumineuses forment une série de points et de tirets qui forment les différents noms de la couleur bleue en code Morse. On l’appelle «L’Amour du bleu » par Yann Kersalé.

Joli tram en code morse

Ben a son mot à dire… Tout au long du tramway, vous trouverez les œuvres de Benjamin Vautier (photo du haut), plus connu sous le nom de Ben. Il est connu pour ses messages manuscrits en noir et blanc. Les noms des stations sont écrits dans son style caractéristique, ainsi que divers slogans tels que «j’attends l’impossible« (Je m’attends à l’impossible), »repartir à zéro » (recommencer à zéro), « le nouveau est vieux » (le nouveau est vieux), et parfois vous pouvez en voir une en anglais comme « look abroad ». Ces expressions nous donnent matière à réflexion tout au long de notre voyage.

Jolis totems de tramway« T » comme tramway… Ces « totems », qui signalent les arrêts de tramway, forment un « T » sous tous les angles. Parfois, comme vous pouvez le constater, ce sont des « T » plutôt abstraits, mais des « T » quand même. Ils sont réalisés dans des tons bleus pour la mer et ocre rouge pour la couleur traditionnelle des bâtiments niçois. Les « totems » ont été conçus par Pierre di Sciullo.

Ce ne sont que six des treize œuvres que vous pouvez trouver le long du tramway, il y en a donc bien d’autres à découvrir. Vous pouvez récupérer une brochure à l’office de tourisme et participer à une visite artistique du tramway. Il est préférable de voir les œuvres le soir car de nombreuses installations sont illuminées. Profitez-en !

Utiliser le Tram à Nice :

Le tramway relie la ville du nord à l’est via le centre et les tramways circulent de 04h25 à après minuit (toutes les quelques minutes aux heures de pointe).

  • Tous les billets sont au prix fixe de 1,50 € ou achetez un pass 7 jours pour 15 € pour des voyages illimités ou un carnet de 10 billets pour 10 €
  • Les distributeurs de billets sont situés dans toutes les stations de tramway et acceptent les espèces et les cartes de crédit ; vous pouvez également les acheter aux points de vente Lignes d’Azur ou dans l’un des 5 parkings Parcazur situés hors de la ville où vous pourrez laisser votre voiture pour éviter de rejoindre le centre-ville.

Margo Lestz

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