Saint Omer, Pas de Calais – de retour pour une nouvelle visite

Des milliers d’entre nous l’ont fait. Nous sommes descendus du ferry transmanche et nous sommes dirigés directement vers la autoroutele sud et le soleil. Grosse erreur : dans notre hâte, nous avons raté quelques-uns des plus beaux endroits de toute la Belle France. Il est peut-être temps d’y retourner ou, si vous n’y êtes jamais allé auparavant, de revoir vos plans !

Une terre d’histoire et de patrimoine

Le Nord-Pas de Calais est une région imprégnée de l’histoire britannique et plus particulièrement anglaise : le pays d’Azincourt, ou Azincourt comme l’appellent les Français, du Camp du Drap d’Or où Henri VIII et le roi de France François Ier se rencontrèrent pour s’impressionner mutuellement et impressionner leurs citoyens par leur faste et leur puissance, et où tant de sang fut versé sur les champs de bataille de la Grande Guerre et de la Seconde Guerre mondiale en Flandre, en Artois et en Picardie. C’est de là que l’évacuation du « miracle de Dunkerque » eut lieu, que des invasions furent planifiées et que des fusées V1 et V2 furent lancées pour pleuvoir sur la Grande-Bretagne. La Coupole est le vaste dôme en béton qui abritait autrefois cette dernière. C’est aujourd’hui un musée énorme et luxueusement rénové pour ces jours sombres, ses dernières attractions étant une exposition d’exploration spatiale stimulante et un impressionnant planétarium 3D.

Saint-Omer, France

Dans les collines boisées derrière Calais et Boulogne, des ruisseaux tintants traversent les pittoresques Sept Vallées, une idylle rurale où les vaches paissent dans des prairies luxuriantes et sont conduites dans les ruelles étroites jusqu’à la salle de traite tandis que les roses semblent pousser autour de chaque porte de chalet et les champs vallonnés sont remplis de coquelicots rouge sang selon les saisons dans l’un des spectacles les plus spectaculaires de Mère Nature.

C’est un endroit idéal pour les pique-niques, les promenades à la campagne et aussi pour déguster une excellente cuisine.

Le pays des Ch’tis

C’est le pays des Ch’tis – les Français Nordistesfils bruts de la terre, des mines de charbon et de la mer aussi, dont le dialecte guttural est parfois à peine intelligible, même pour leurs compatriotes français. Le film le plus rentable de tous les temps, toutes langues confondues,Bienvenue Chez les Ch’tis’ a pris d’assaut le box-office français en 2008 (même si son impact a été limité ailleurs).

A Rennes, capitale de la Bretagne, le film a été projeté simultanément et 24 heures sur 24 dans trois cinémas différents, et à 3 heures du matin, les files d’attente s’étiraient autour du pâté de maisons. Le film a été vu par 20 millions de personnes au cours des 25 premières semaines de sa sortie. Cette comédie captivante, typiquement française, avec Cad Merad et Dany Boon, raconte le destin d’un directeur de bureau de poste qui est muté de son poste dans le sud de la France et qui lui annonce qu’il sera muté dans le nord, un endroit froid et mystérieux pour lui. Mais il se laisse peu à peu conquérir par les habitants, leurs manières étranges et leur dialecte bizarre, et lorsqu’il obtient enfin une mutation pour revenir au soleil, il éclate en sanglots, faisant écho au dicton local : « On pleure deux fois dans le nord : une fois en arrivant et une fois en partant. »

Saint Omer historique

Pour un délicieux goût de la région, rendez-vous dans la ville historique de Saint-Omer.

Centre de commerce depuis plus de 1 000 ans, Saint-Omer est riche d’une architecture fascinante, dont une grande partie arbore les célèbres briques jaunes, ainsi que d’impressionnants canaux dans la ville basse. La mer n’est pas loin, d’où la richesse des plats de poisson, y compris, bien sûr, l’omniprésent moules frites. Une grande partie des autres produits utilisés par les chefs ici proviennent des vastes prairies humides de Clairmarais, à la limite de la ville – un paradis horticole, accessible uniquement par bateau à fond plat, qui servait de cachette presque imprenable à la Résistance française en temps de guerre.

Les marais de Saint Omer

Une croisière en bateau avec l’Embarcadère Isnor (www.isnor.fr) vous fera glisser le long de jardins potagers et de petites exploitations luxuriantes, situées sur de longues et étroites bandes de terre appelées lègres, votre progression accompagnée d’une multitude d’oiseaux aquatiques et d’autres créatures sauvages.

Visitez la Maison du Marais, centre d’interprétation de la ville, pour avoir un aperçu de la région. Au total, la région compte 3 700 hectares de zones humides et 160 km de voies navigables.

D’autres attractions à Saint-Omer et dans ses environs comprennent l’hôtel de ville inhabituel, surnommé « Le Moulin à café » par les locaux ; la bibliothèque, avec ses 350 000 volumes ; le Musée de l’Hôtel Sandelin, qui présente actuellement l’art des Flandres et de la Champagne de 1150 à 1250 et possède de merveilleuses collections de peintures et de céramiques ; les ruines de l’abbaye de Saint-Bertin ; les visites de l’immense verrerie d’Arques ; les promenades en train à vapeur de 15 km le long de la vallée de la rivière Aa, au nom délicieux, entre Arques et Lumbres ; l’ascenseur à bateaux de 13 mètres de haut à Fontinettes-Arques ; les 25 manèges à sensations fortes du Dennlys Parc, à Donnebroeucq, et l’immense blockhaus en béton construit à Eperlecques par les occupants nazis.

Flandre française

Il est vrai qu’une grande partie de la région du Pas de Calais-Nord est plate comme une crêpe, mais il y a aussi quelques collines de taille considérable – les sauvages soi-disant « Alpes flamandes » qui figurent si souvent dans la course cycliste classique du Tour des Flandres se trouvent juste de l’autre côté de la frontière, en Belgique, mais du côté français, il y a le Mont Noir, le Mont des Chats, couronné par un monastère massif, et, un peu plus loin, le Mont Cassel, avec sa montée pavée sinueuse menant à la petite ville perchée où le commandant suprême des forces alliées, le maréchal Foch, a établi son quartier général pendant la Première Guerre mondiale.

C’est ici que vous trouverez le charmant petit estaminet T’Kasteelhof, conçu à l’image d’une ancienne épicerie, où l’on sert des plats flamands classiques et des ingrédients produits dans un rayon de 100 km. On y sert donc beaucoup de bières mais pas de carte des vins (ce qui est unique pour un restaurant français !). La vue sur la campagne environnante est panoramique et constitue un superbe décor pour un repas au rythme lent.

Bienvenue dans l’Audomarois – la région de Saint Omer, terre des Ch’tis.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.tourisme-saintomer.com

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